Produits cosmétiques : Les plus utilisés par les consommateurs en France en 2025

Un tube de mascara s’écoule toutes les huit secondes dans l’Hexagone. Pendant que certains collectionnent les crèmes coréennes dernier cri ou misent tout sur un sérum à la vitamine C, d’autres n’ont pas lâché le savon solide qui trône dans la salle de bain familiale depuis des générations. En 2025, les étagères des Français sont le théâtre d’un drôle de ballet, où traditions obstinées et nouveautés tapageuses s’entrechoquent, dessinant une mosaïque de gestes et de préférences.

Pourquoi un shampoing sec finit-il par détrôner un parfum à trois chiffres ? Les choix cosmétiques révèlent des tiraillements : entre gadgets high-tech et rituels d’antan, la beauté des Françaises et des Français avance sur deux jambes, l’une en baskets connectées, l’autre chaussée de charentaises.

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Panorama du marché cosmétique en France : ce que révèlent les chiffres 2025

La France reste la grande locomotive de l’industrie de la beauté. En 2025, le marché cosmétique dépasse les 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires, selon la fédération des entreprises de la beauté. Ce dynamisme s’explique par une combinaison explosive : innovations à la pelle, essor du e-commerce, et un véritable engouement pour le “fabriqué en France”.

Sur ce terrain, les grandes maisons centenaires croisent le fer avec de jeunes marques digitales. Résultat : le consommateur réclame des produits tracés, des circuits courts, un vrai engagement RSE. L’Hexagone s’impose comme le deuxième marché européen, talonnant l’Allemagne et laissant le Royaume-Uni derrière.

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• Taux de croissance annuel : 5,6 %, soit un rythme supérieur à celui du reste du continent.
• Part du marché mondial des cosmétiques : près de 10 % pour la France, qui rayonne grâce à la puissance de ses marques et la vigueur de ses exportations.
• Segmentation du chiffre d’affaires : soins visage et corps (38 %), produits d’hygiène (24 %), maquillage (20 %), parfums (18 %).

Une fidélité hors norme, un renouvellement effréné des gammes : la France reste une valeur sûre, même sur la scène internationale. Plus de 30 % des exportations mondiales du secteur sont françaises. Côté consommateurs, les catégories premium et bio connaissent une envolée, preuve que la demande se concentre sur des produits à la fois performants, sûrs et respectueux de la planète.

Quels produits cosmétiques occupent le quotidien des Français ?

Impossible d’y couper : les produits de soin sont devenus le pain quotidien des Français. Hydratants pour le visage, crèmes pour les mains, laits corporels — chaque matin, ces indispensables s’invitent dans la routine. D’après Kantar, plus de 70 % utilisent au moins un soin visage tous les jours. Les soins ciblés — anti-âge, anti-imperfections, sérums — attirent surtout celles et ceux qui cherchent des résultats visibles et des formules personnalisées.

Pour l’hygiène, le gel douche et le shampooing dominent toujours le paysage. Mais le savon solide, boosté par la vague zéro déchet, gagne du terrain. Difficile aussi d’imaginer un foyer sans déodorant : taux de présence dans les salles de bain, 85 %. Un pilier, rien de moins.

Côté maquillage, le trio de tête ne change pas : mascara, fond de teint, rouge à lèvres. Sur les réseaux sociaux et via Google Trends, l’intérêt pour les produits teint et les textures hybrides — à mi-chemin entre le soin et le make-up — ne cesse de grimper.

• Top 5 des produits les plus utilisés en 2025 :
• Crème hydratante visage
• Gel douche
• Shampooing
• Mascara
• Déodorant

La montée des produits naturels et bio n’est pas un feu de paille. Les consommateurs veulent de la transparence sur les ingrédients, de la lisibilité sur la composition. L’efficacité, l’expérience sensorielle et l’éthique deviennent les nouveaux standards, poussant les marques françaises à repenser leurs gammes.

Focus sur les catégories phares : soins, maquillage, hygiène ou parfums, qui domine vraiment ?

La suprématie des soins, mais une montée du bio

En 2025, les soins de la peau conservent leur place de numéro un dans les salles de bains. Crèmes hydratantes, sérums, soins ciblés : près de 40 % des achats cosmétiques leur sont consacrés, selon la fédération des entreprises de la beauté. Les formules efficaces, enrichies en actifs naturels ou labellisées bio, font mouche.

Le bio et le naturel n’en finissent plus de séduire. Les marques françaises multiplient les innovations à base d’ingrédients agricoles certifiés, tout en bannissant les substances douteuses. Le secteur du bio grimpe de 7 % par an, signe d’un vrai changement de cap dans les habitudes.

Maquillage et hygiène : des usages ancrés, des attentes renouvelées

Le maquillage reste un incontournable, mais la donne change. Fonds de teint, mascaras, rouges à lèvres tiennent le haut du pavé. La mode du “no make-up” n’a pas ringardisé le maquillage : elle l’a rendu plus subtil, misant sur les textures légères et les soins teintés.

Pour l’hygiène, gel douche, shampooing et déodorant forment le socle. On note l’essor des formats familiaux, des versions solides, et des compositions sans sulfates. Les parfums, toujours porteurs d’émotion, peinent à suivre le rythme effréné des soins et de la quête de routines minimalistes.

• Soins de la peau : 40 % des achats
• Maquillage : 28 %
• Hygiène : 25 %
• Parfums : 7 %

Vers une beauté plus responsable : innovations et attentes des consommateurs pour demain

Des formules à l’épreuve des consciences

Les consommateurs ne se contentent plus de promesses : ils scrutent la composition à la loupe. L’exigence monte d’un cran sur la transparence et la naturalité. Les listes d’ingrédients s’allègent, les silicones et parabènes disparaissent, tandis que les extraits végétaux issus de filières tracées deviennent la nouvelle norme dans la communication des marques hexagonales.

Technologies et nouveaux usages

La technologie bouscule les codes : analyse de peau par intelligence artificielle, diagnostics personnalisés en ligne… Le digital réinvente l’expérience d’achat et de soin. Les consommateurs, rodés à l’e-commerce, réclament des solutions sur-mesure, accessibles du bout des doigts.

• Diagnostic de peau en ligne : très attendu chez les 18-35 ans
• Produits rechargeables et écoresponsables : 62 % des sondés les réclament (source : fédération des entreprises de la beauté)

Vers une consommation engagée

La responsabilité irrigue désormais toute la filière. Packaging recyclé, logistique plus sobre, production locale : la beauté s’aligne sur la durabilité. Le marché des cosmétiques bio et naturels avance à un rythme supérieur à 7 % par an. Les marques qui s’engagent sur ces fronts récoltent fidélité et visibilité, notamment sur les réseaux sociaux, où se joue désormais une grande partie de l’influence.

Demain, le flacon vide ne sera plus un déchet mais un point de départ. Et si la révolution de la salle de bain commençait enfin par le fond du placard ?