Même en dehors des périodes de forte chaleur, l’exposition prolongée à certains facteurs augmente le risque de complications pour les personnes sujettes aux problèmes veineux. Les idées reçues sur la gestion des symptômes persistent, alors que de nouvelles recommandations médicales viennent régulièrement contredire les habitudes ancrées.
Des traitements validés existent, mais leur efficacité dépend étroitement d’une prise en charge adaptée à chaque situation. S’informer sur les signes d’alerte et les pratiques à privilégier permet d’éviter des aggravations souvent sous-estimées lors des beaux jours.
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Pourquoi les varices s’invitent-elles (encore plus) en été ?
Sitôt la chaleur revenue, les veines se mettent en évidence. Les températures élevées favorisent leur dilatation et amplifient la visibilité de ces sinuosités bleutées qui serpentent sous la peau. Pour celles et ceux touchés par l’insuffisance veineuse, ce trouble chronique du réseau veineux où le retour veineux manque d’efficacité, l’été est loin d’être une période de répit. Les valvules veineuses, censées empêcher le reflux, ne tiennent plus leur rôle : le sang stagne, la stase veineuse s’installe et les varices s’imposent, accentuées par la saison chaude.
Les symptômes de la maladie veineuse s’intensifient à mesure que le mercure grimpe. Jambes lourdes, œdèmes, démangeaisons ou inconfort : la chaleur et la position debout prolongée viennent aggraver tous ces désagréments. Le sang, freiné dans son ascension vers le cœur, s’accumule dans les membres inférieurs. Dès les premières vagues de chaleur, les cabinets médicaux voient affluer de nouveaux patients.
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Pour mieux comprendre l’ampleur du problème, voici les raisons qui expliquent ce pic estival :
- La chaleur élargit les veines et freine le retour sanguin.
- Les personnes souffrant d’insuffisance veineuse chronique voient leurs symptômes s’aggraver lorsque la température monte.
- La circulation ralentie facilite la formation et l’évolution des varices.
Les antécédents familiaux, la sédentarité, le surpoids ou certains métiers où l’on piétine ou reste debout longtemps constituent des facteurs aggravants. L’été, l’équation soleil, chaleur et manque d’activité physique transforme une faiblesse veineuse en un problème manifeste, parfois douloureux.
Reconnaître les signes et comprendre les risques liés au soleil
Les premiers signaux d’alerte sont souvent discrets : jambes lourdes dès le lever, tension qui s’installe et augmente au fil de la journée, chevilles ou mollets qui enflent. Sous l’effet du soleil, ces symptômes s’intensifient. L’exposition solaire dilate davantage les veines, accentuant la gêne pour celles et ceux déjà concernés par l’insuffisance veineuse ou une faiblesse du réseau veineux.
Plusieurs facteurs s’associent pour aggraver la situation : chaleur, immobilité, séances prolongées de bronzage. Le sang s’accumule dans les membres inférieurs, la peau devient tendue, parfois douloureuse. En cas d’inflammation, de thrombose veineuse superficielle ou de caillot, la douleur s’intensifie, la peau rougit ; une consultation médicale devient alors indispensable.
Voici ce qu’il faut observer pour réagir rapidement :
- Jambes lourdes et gonflées : un signe que la circulation se dérègle.
- Œdèmes persistants : surtout en fin de journée ou après une exposition solaire, ils méritent attention.
- La chaleur et les UV fragilisent la paroi des veines et augmentent la perméabilité des tissus.
L’exposition prolongée au soleil, le recours au sauna ou au hammam, l’épilation à la cire chaude : tous ces contextes aggravent le risque de complications pour les personnes confrontées à une insuffisance veineuse chronique ou ayant des antécédents de varices.
Traitements efficaces : ce qui marche vraiment contre les varices
Bouger, c’est le maître-mot. L’activité physique douce et régulière stimule le retour veineux. La natation, le vélo, l’aquabike font travailler les muscles des mollets sans traumatiser les veines. L’eau exerce une pression bénéfique, aidant le sang à circuler. Même une marche quotidienne, à rythme modéré, fait une réelle différence.
À l’opposé, les sports qui imposent des chocs répétés, course à pied, tennis, mettent à mal les veines déjà fragilisées. Les impacts répétés et les secousses compliquent la récupération et fragilisent davantage les parois veineuses.
Pour celles et ceux dont les symptômes persistent, le port de bas ou collants de contention prescrits par un professionnel de santé apporte un soulagement tangible. Selon le Dr Christelle Bougard, médecin vasculaire et phlébologue, ces dispositifs stabilisent l’évolution des varices et atténuent la sensation de jambes lourdes. La pression exercée sur les membres inférieurs favorise la remontée du sang vers le cœur.
En cas de varicosités tenaces ou de varices bien installées, des solutions comme la sclérothérapie ou le laser vasculaire sont proposées, en cabinet spécialisé. Ces interventions ciblent précisément les veines responsables. Mais rien ne remplace une hygiène de vie adaptée et une vigilance constante face aux signes de récidive.
Été, chaleur et varices : conseils malins pour protéger ses jambes
Lorsque le mercure s’affole, prendre soin de ses veines devient une nécessité. La chaleur dilate les veines, ralentit la circulation et multiplie les désagréments. Les personnes sujettes à l’insuffisance veineuse le constatent : chaque été accentue les manifestations de la maladie.
Pour limiter les désagréments, voici les gestes à adopter au quotidien :
- Évitez l’immobilité prolongée et les stations debout longues, véritables pièges pour la circulation.
- Dès que l’occasion se présente, surélevez les jambes, marchez, montez les escaliers, mobilisez vos chevilles même assis, dans les transports ou au bureau, ce réflexe est précieux.
La détente au soleil a ses limites : multiplier les bains de soleil, les séances de sauna ou de hammam, ou recourir à l’épilation à la cire chaude revient à pousser les veines dans leurs retranchements. Le Dr Vincent Crébassa rappelle l’effet bénéfique d’une douche fraîche sur les jambes : un simple jet d’eau froide des chevilles vers les cuisses, matin ou soir, stimule la circulation et offre un soulagement immédiat.
Quelques adaptations supplémentaires participent à préserver le confort veineux pendant l’été :
- Privilégiez les vêtements amples et les matières naturelles, qui laissent respirer la peau.
- Laissez de côté les talons hauts au profit de chaussures confortables, non compressives.
- Pensez aux bas de contention sur avis médical, surtout lors des épisodes de forte chaleur ou si les symptômes s’intensifient.
Protéger ses jambes, c’est aussi adapter ses habitudes : ces détails du quotidien font la différence et permettent de traverser la saison estivale sans mauvaise surprise.
La vigilance ne prend pas de vacances. Quand le soleil brille, que la tentation de s’exposer s’impose, chaque geste compte pour préserver la santé de ses veines. L’été peut rimer avec légèreté, à condition d’écouter les signaux du corps et de réagir sans attendre.